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FESTIVAL DE CANNES 2014
Palmes d'or et récompenses : 1946-2014 l L'équipe de CinémaS
Le Palmarès
l Dans les salles en 2014

TOUS LES FILMS DE CANNES 2014
Festival de Cannes Quizaine des réalisateurs semaine de la critique

LES JURYS ET LES SÉLECTIONS

Jane Campion - Carole Bouquet - Nicole Kidman - Lambert Wilson - Compétition officielle - Un certain regard - Hors compétition - Caméra d'or - Courts métrages et Cinéfondation - Sophia Loren et Cannes Classics - Cinéma de la Plage - Jacques Audiard - Cinéma d'animation - L'affiche - Quinzaine des Réalisateurs - Semaine de la Critique - Acid - Queer Palm - Robert Pattinson - Pierre Lescure

La Présidente du Jury

Jane Campion succède à Steven Spielberg et sera la présidente du Jury du 67e Festival de Cannes. On peut penser que la décision était prévue depuis longtemps du fait que la réalisatrice néo-zélandaise avait déjà présidé l'an passé le Jury de la Cinéfondation et des courts-métrages et avait reçu le Carrosse d'or décerné tous les ans par la Société des Réalisateurs de Films. Sans doute la polémique suscitée par l'absence de femme dans la compétition officielle cannoise il y a deux ans a-t-elle été aussi à l'origine de cette nomination. Contrairement à ce qui a pu être écrit, Jane Campion n'est cependant pas la première femme réalisatrice à avoir cette fonction. Même si elles sont plus connues pour leurs carrières de comédiennes, Jeanne Moreau (L'Adolescente) et Liv Ullmann (Entretiens privés) ont également réalisé des films et avaient été présidentes, la première en 1975 et 1995, et la seconde en 2001. Les présidences du Festival de Cannes ont également été servies par Olivia de Havilland en 1965, Sophia Loren en 1966, Michèle Morgan en 1971, Ingrid Bergman en 1973, Françoise Sagan en 1979, Isabelle Adjani en 1997 et Isabelle Huppert en 2009. Jane Campion avait quant à elle obtenu la Palme d'or du court-métrage en 1986 pour Peel. Elle a présenté trois longs métrages en compétition officielle : Sweetie, son premier film (1989), La Leçon de piano (Palme d'or 1993), et Bright Star en 2009. « C’est la passion qui rend Cannes incontestable, déclare Jane Campion. C’est un lieu mythique et surprenant où des acteurs se révèlent, des films trouvent leurs producteurs et des carrières démarrent. Je le sais : ça m’est arrivé ! »

Carole Bouquet et Gael Garcia Bernal dans le jury

Carole Bouquet qui a naguère été maîtresse de cérémonie a déjà présenté en sélection officielle Trop belle pour toi en 1989 et Grosse fatigue en 1994. L'ex-James Bond Girl dirigée par Buñuel était à la Quinzaine des réalisateurs en 2011 pour Impardonnables.

Gael Garcia Bernal avait été révélé dans Amours chiennes, présenté à la Semaine de la Critique 2000. Le jeune acteur mexicain montera à deux reprises les marches de la compétition officielle quatre ans plus tard en étant en tête d'affiche de La Mauvaise éducation et Carnets de voyages. On l'a également vu dans Babel (compétition officielle) et No (Quinzaine des Réalisateurs). Il a été par ailleurs candidat à la Caméra d'or pour Déficit.

Willem Dafoe a présenté plusieurs films en compétition officielle : on l'a vu dans Sailor et Lula (Palme d'or 1990), Si loin, si proche !, Lulu on the Bridge (Un Certain Regard) et Antichrist. Il est l'un des acteurs américains les plus fascinants de ces trente dernières années.

Jeon Do-yeon a obtenu le Prix d'interprétation féminine en 2007 pour Secret Sunshine. L'actrice coréenne a également présenté en 2010 The Housemaid en compétition officielle. Leila Hatami n'a jamais présenté de films à Cannes mais a été l'actrice principale d'Une séparation, le plus gros succès international du cinéma iranien.

Sofia Coppola qui avait débuté comme actrice a été révélée en tant que cinéaste par The Virgin Suicides, présenté il y a quinze ans à la Quinzaine des Réalisateurs. Elle a été en sélection officielle avec Marie Antoinette et The Bling Ring (Un Certain Regard).

Nicolas Winding Refn est l'un des nouveaux cinéastes les plus doués. On lui doit des œuvres majeures comme Pusher, Bronson, Drive (Prix de la mise en scène en 2011) et Only God Forgives, son film le plus controversé, présenté l'an passé en compétition officielle. Dans ces deux derniers films, il dirigeait Ryan Gosling.

Jia Zhangke est un habitué de la Croisette. Le Festival de Cannes avait sélectionné Plaisirs inconnus, 24 City (Un Certain Regard) et A Touch of Sin (Prix du scénario l'an passé).

Les films d'ouverture et de clôture

Grace de Monaco d'Olivier Dahan sera présenté, hors compétition, et en avant-première mondiale, le mercredi 14 mai 2014, en ouverture du Festival. Oliver Dahan, qui avait triomphé avec La Môme en 2007, semble trouver un nouveau filon avec le genre du biopic. Pourtant, son dernier film, dont la sortie a été reportée à plusieurs reprises, souffre d'une rumeur de ratage de première, la faute à un montage catastrophique imposé par les producteurs, selon les dires du réalisateur lui-même... Un nouveau Da Vinci Code souffle-t-il sur la Croisette ? Toujours est -il qu'une belle montée des marches est déjà prévue. Nicole Kidman, interprète de Grace Kelly, avait déjà présenté en sélection officielle Prête à tout en 1995 et Paperboy en 2012. Tim Roth, qui joue le Prince Rainier, avait été de la distribution de Vatel, autre ouverture flop, à l'occasion du Festival 2000. Mais ne soyons pas pessimiste et attendons le 14 mai pour nous forger une opinion critique...

Restauré par la Cineteca de Bologne, Pour une poignée de dollars (1964) de Sergio Leone sera projeté en clôture du Festival. Le film sera présenté par Quentin Tarantino, grand admirateur du cinéaste italien.

Le maître de cérémonie

Lambert Wilson sera le maître de cérémonie d'ouverture et de clôture. L'acteur est déjà venu à Cannes en tant qu'interprète de Rendez-vous (Prix de la mise en scène 1985), Le Ventre de l'architecte (Compétition officielle 1987), Warszawa (Quinzaine des Réalisateurs 1992), Matrix Reloaded, Des hommes et des dieux, Vous n'avez encore rien vu et Ernest et Célestine.

Sélection officielle, en compétition

Du jeune prodige Xavier Dolan au vétéran Jean-Luc Godard, en passant par Ken Loach ou Olivier Assayas, la liste des films des cinéastes sélectionnés en compétition officielle révèle une prime aux anciens. Outre les réalisateurs cités, seront notamment en compétition pour la Palme d'or Bertrand Bonello, Nuri Bilge Ceylan, David Cronenberg, les frères Dardenne, Atom Egoyan, Michel Hazanavicius, Tommy Lee Jones, Naomi Kawase, Mike Leigh, Abderrahmane Sissako et Andrei Zvyagintsev...

En compétition pour la Palme d'or

Sils Maria, d'Olivier Assayas
Saint-Laurent, de Bertrand Bonello
Sommeil d'hiver, de Nuri Bilge Ceylan
Maps to the Stars, de David Cronenberg
Deux jours, une nuit, de Jean-Pierre et Luc Dardenne
Mommy, de Xavier Dolan
Captives, d'Atom Egoyan
Adieu au langage, de Jean-Luc Godard
The Search, de Michel Hazanavicius
The Homesman, de Tommy Lee Jones
Still the Water, de Naomi Kawase
Mr Turner, de Mike Leigh
Jimmy's Hall, de Ken Loach
Foxcatcher, de Bennett Miller
La Merveille, d'Alice Rohrwacher
Relatos Salvajes, de Damian Szifron
Leviathan, de Andreï Zviagintsev
Tombouctou, d'Abderrahmane Sissako

D'aucuns se plaindront (et se plaignent déjà) que la compétition officielle se répète tous les ans en proposant les mêmes noms de cinéastes. Si le renouvellement des artistes est sans doute indispensable, pourquoi se priver pour autant de pointures de la trempe des Dardenne ou de Cronenberg ? On aimerait bien connaître les listes alternatives des habituels blasés des annonces de films retenus pour la course à la Palme d'or...

Palme d'or que Jean-Pierre et Luc Dardenne ont obtenu à deux reprises, avec Rosetta (également Prix d'interprétation pour Emilie Dequenne), puis L'Enfant. Les frères prodiges du cinéma belge présenteront cette année Deux jours, une nuit, avec en vedette Marion Cotillard. Les cinéastes, qui avaient été révélés par la Quinzaine des Réalisateurs avec La promesse, ont eu aussi l'honneur de la compétition officielle avec Le Fils (Prix d'interprétation pour Olivier Gourmet), Le Silence de Lorna (Prix du scénario) et Le Gamin au vélo (Grand Prix).

Deux cinéastes britanniques également lauréats de la Palme d'or tenteront d'en décrocher une deuxième. Ken Loach qui a obtenu la récompense suprême avec Le Vent se lève reste fidèle à la cause irlandaise en présentant Jimmy's Hall, biopic sur un leader communiste. Révélé en 1969 par la Semaine de la Critique avec Kes, Ken Loach a été en sélection officielle pour Regards et sourires, Hidden Agenda, Bread and Roses, Route Irish et Looking for Eric. Il a obtenu le Prix œcuménique pour Land and freedom (également Prix FIPRESCI). La Part des anges a eu le Prix du Jury et Sweet Sixteen celui du meilleur scénario pour Paul Laverty.

Mike Leigh, dont la thématique sociale est assez proche, avait été consacré par la Palme d'or attribuée à Secrets et mensonges (également récompensé par un Prix d'interprétation pour Brenda Blethyn). En 1993, Naked lui a valu le Prix de la mise en scène, quand David Thewlis, son interprète, décrochait le Prix d'interprétation masculine. Mike Leigh a aussi été en compétition officielle avec All or Nothing et Another Year. Cette année, il propose Mr. Turner, un biopic du peintre anglais.

Deux réalisateurs canadiens tenteront, quant à eux, de recevoir leur première Palme d'or. Prix spécial du Jury pour Crash en 1996 et Carrosse d'or pour l'ensemble de son œuvre en 2006, David Cronenberg avait présidé le Festival en 1999. Il a présenté en compétition officielle Spider, A History of Violence et Cosmopolis. Dans ce dernier film, il dirigeait Robert Pattinson, qu'il retrouve dans le film sélectionné cette année, Maps to the Stars.

Atom Egoyan avait obtenu le Grand Prix en 1997 pour De beaux lendemains. La compétition officielle a aussi présenté Exotica (Prix FIPRESCI), Le Voyage de Felicia, La Vérité nue et Adoration. Cette année, il est en lice pour la Palme d'or avec Captives, un thriller.

Meilleur représentant du cinéma turc contemporain, Nuri Bilge Ceylan a toujours été récompensé au Festival de Cannes. En 2003, Uzak obtenait le Grand Prix et un double Prix d'interprétation masculine. Les Climats a remporté le Prix FIPRESCI, Les Trois singes le Grand Prix, et Il était une fois en Anatolie le Grand Prix du Jury. C'est un film d'une longueur de trois heures, Sommeil d'hiver, qui est sélectionné cette année.

D'autres anciens lauréats de la Sélection officielle se trouvent concourir pour la Palme d'or 2014. Caméra d'or en 1996 pour Suzaku, Naomi Kawase avait brillé en sélection officielle avec Shara, La Forêt de Mogari (Grand Prix) et Hanezu. Elle présentera cette année Still the Water, un autre récit d'une poésie minimaliste.

Le cinéaste russe Andrey Zvyaginstsev avait permis à son acteur Konstantin Lavronenko d'obtenir le Prix d'interprétation masculine pour Le Bannissement. En 2011, le Prix du Jury Un Certain Regard était attribué à Elena. Il est en compétition avec Leviathan.

Tommy Lee Jones avait été remarqué en 2005 pour Trois enterrements, son premier long métrage en tant que réalisateur. Il s'était vu décerner le Prix d'interprétation masculine, tandis que son collaborateur Guillermo Arriaga obtenait le Prix du scénario. Il présente cette année un autre western, The Homesman, qu'il interprète auprès de Hilary Swank et Meryl Streep.

Jean-Luc Godard sera-t-il sur la Croisette ? L'auteur culte d'À bout de souffle avait fait faux bond au dernier moment avec l'inénarrable Film : Socialisme, présenté à Un Certain Regard en 2011. Cinq fois en compétition et jamais lauréat, JLG avait été sélectionné avec Sauve qui peut (la vie), Passion, Détective, Nouvelle vague et Éloge de l'amour. Cette année est celle de Adieu au langage. Tout un programme...

Trois cinéastes français brigueront également la Palme. Olivier Assayas est un habitué de la compétition cannoise. Cet ancien critique des Cahiers du Cinéma a présenté naguère Les Destinées sentimentales, Demonlover et Clean, qui valut le Prix d'interprétation féminine à Maggie Cheung. En 2010, Carlos, son chef-d'œuvre, était sélectionné en séance spéciale. Assayas réalise cette année Sils Maria, avec Juliette Binoche.

Bertrand Bonello, fera-t-il l'événement avec Saint-Laurent, le second biopic consacré en quelques mois au célèbre couturier ? Prix FIPRESCI 2001 pour Le Pornographe, ce cinéaste singulier avait présenté De la guerre à la Quinzaine des Réaisateurs. En compétition officielle, Tiresia et L'Apollonide (Souvenirs de la maison close) n'avaient pas laissé indifférents.

Quant à Michel Hazanavicius, auréolé du succès mondial et de l'Oscar pour The Artist (Prix d'interprétation masculine cannois pour Jean Dujardin), il présentera The Search, dans lequel il dirige à nouveau Bérénice Bejo.

Les autres cinéastes font figure d'outsiders et tous connaissent leur première sélection en compétition officielle. Xavier Dolan est celui qui pourrait créer la surprise, avec la projection de Mommy, quand Tom à la ferme, sorti récemment en salle, n'a pas été retenu par Thierry Frémeaux. Révélé à la Quinzaine des Réalisateurs avec J'ai tué ma mère, le jeune prodige québécois avait présenté à Un Certain Regard Les Amours et imaginaires et Laurence anyways (Queer Palm 2012).

Prix FIPRESCI 2002 pour En attendant le bonheur, le cinéaste mauritanien Abderrahmane Sissako est surtout connu pour le déchirant Bamako, présenté hors compétition quatre ans plus tard. Tombouctou, Le chagrin des oiseaux, est le premier qu'il présente en compétition.

Se déroulant dans le milieu du catch, Foxcatcher est le troisième long métrage de fiction du réalisateur américain Bennett Miller, qui avait signé le biopic Truman Capote, avec Philip Seymour Hoffman.

Seule femme en compétition officielle, Alice Rohrwacher présente La Merveille, interprété par Monica Bellucci. La réalisatrice italienne avait été révélée en 2011 avec Corpo Celeste.

Enfin, le cinéaste argentin Damian Szifron présentera un film à sketch, Relatos salvajes. Le réalisateur s'était fait connaître avec El Fondo del mar (2003) et Tiempo de valientes (2005).

Sélection officielle, Un certain regard

Le réalisateur argentin Pablo Trapero présidera le Jury de la section Un Certain Regard de la sélection officielle. Pablo Trapero est désormais un habitué du Festival de Cannes. Trois de ses films ont été présentés à Un Certain Regard. Il s'agit de El Bonaerense, Carancho et Elefante Blanco. En 2008, Leonera, interprété par Martina Gusman, avait fait partie de la sélection officielle.

Pablo Trapero aura à ses côtés quatre jurés. L'Américain Peter Becker est le Président de The Criterion Collection. Le réalisateur sénégalais Moussa Touré est l'auteur de La Pirogue, sélectionné à Un Certain Regard en 2012. Deux actrices complètent le jury. Géraldine Pailhas était de la distribution de Jeune & jolie, en compétition officielle l'an passé. Marie Bonnevie a joué dans plusieurs films européens dont Insomnia, Reconstruction (Caméra d'or 2003) et Le Bannissement (compétition officielle 2007).

La section s'ouvrira avec Party Girl, réalisé par trois anciens élèves de la Femis : Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis sont déjà auteurs de courts métrages remarqués (C'est gratuit pour les filles). Le titre évoque un film de Nicholas Ray (Traquenard en français, avec Cyd Charisse en chanteuse de cabaret).

La sélection

Party Girl, de Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis
Jauja, de Lisandro Alonso
La Chambre bleue, de Mathieu Amalric
L'Incomprise, d'Asia Argento
Titli, de Kanu Behl
Lost River, de Ryan Gosling
Eleanor Rigby, de Ned Benson
Amour Fou, de Jessica Hausner
Bird People, de Pascale Ferran
Charlie's Country, de Rolf de Heer
Snow in Paradise, d'Andrew Hulme
A Girl of my Door, de July Yung
The White God, de Kornel Mundruczo
Turist, de Ruben Ostlund
Xenia, de Panos Koutras
Run, de Philippe Lacôte
Hermosa Juventud, de Jaime Rosales
Le Sel de la Terre, de Wim Wenders et Juliano Ribeiro Salgado
Fantasia, de Wang Chao
Harcheck Mi Headro, de Keren Yedaya

Deux cinéastes français ont sans doute signé les deux films les plus attendus de cette section. Mathieu Amalric présentera La Chambre bleue, adaptation de Simenon, dans lequel il partage l'affiche avec Léa Drucker. En 2010, il avait obtenu le Prix de la mise en scène pour Tournée, son premier long métrage qui avait eu les honneurs de la compétition officielle. En tant qu'acteur, Amalric a joué dans plusieurs œuvres montrées à Cannes dont Le Scaphandre et le papillon, Un conte de Noël et La Vénus à la fourrure.

Pascale Ferran qui n'avait plus tourné depuis Lady Chatterley (César du meilleur film en 2007) effectue son retour avec Bird People, réalisé avec un casting franco-américain. La cinéaste avait obtenu il y a vingt ans la Caméra d'or pour Petits arrangements avec les morts.

Un autre grand retour est celui de Wim Wenders, qui présentera Le Sel de la terre, documentaire sur le photographe Sebastião Salgado coréalisé avec Juliano Ribeiro Salgado. Révélé à la Quinzaine des Réalisateurs par Alice dans les villes qui reçut le Prix FIPRESCI en 1974, le cinéaste allemand avait obtenu dix ans plus tard la Palme d'or avec Paris Texas, qui sera projeté cette année dans le cadre de la programmation de Cannes Classics. Wim Wenders a également obtenu le Prix de la mise en scène pour Les Ailes du désir et le Grand Prix pour Si loin si proche ! Trois de ses autres films avaient été montrés en compétition officielle : il s'agit de The End of violence, Don't Come Knocking et Rendez-vous à Palerme, ce dernier long métrage n'ayant toujours pas trouvé de distributeur.

Rolf de Heer, cinéaste australien hors normes, avait été présent en sélection officielle dans les années 90 avec La Chambre tranquille et Dance me to my song. En 2006, il s'était taillé un joli succès personnel avec 10 canoës, 150 lances et 3 épouses, présenté à Un Certain Regard. Cette année, il offre avec Le Pays de Charlie le portrait d'un aborigène, interprété par David Gulpilil.

Caméra d'or en 2004 avec Or/Mon trésor, la réalisatrice israélienne Keren Yedaya avait présenté Jaffa cinq ans plus tard, en séance spéciale. Elle revient sur la Croisette avec son troisième long métrage, Loin de son absence.

Révélé à la Quinzaine des Réalisateurs en 2001 avec L'Orphelin d'Anyang, Wang Chao présentait cinq ans plus tard Voiture de luxe dans la section Un Certain Regard. Le cinéaste chinois vient cette année à Cannes avec Fantasia.

Portrait d'une Espagne en crise, La Belle jeunesse est le quatrième long métrage de Jaime Rosales a être présenté à Cannes. Si La Horas del dia et Rêve et silence avaient été vus à la Quinzaine des Réalisateurs, La Soledad avait obtenu le Prix Un Certain Regard en 2007.

Réalisateur argentin primé dans plusieurs festivals internationaux, Lisandro Alonso est l'auteur de La Libertad (2001) et Los Muertos (2004). Un Certain Regard l'a sélectionné pour Jauja. Jessica Hausner, en compétition avec Amour fou, avait été remarquée en 2009 pour Lourdes, coproduction franco-allemande, Prix FIPRESCI au Festival de Venise. Cette même année voyait la sortie de Strella, du réalisateur grec Panos H. Koutras, sélectionné cette année pour Xenia. Cinéaste suédois révélé à la Quinzaine des Réalisateurs par Play en 2011, Ruben Östlund présentera Force majeure, un drame psychologique familial tourné dans les Alpes.

Réalisatrice du Livre de Jérémie, Asia Argento présentera L'Incomprise, avec en tête d'affiche Charlotte Gainsbourg. Fille du cinéaste Dario Argento, Asia est surtout connue en tant qu'actrice et elle a monté les marches de la sélection officielle pour Transylvania, Bording Gate et Une vieille maîtresse.

Autre comédien passé derrière la caméra, Ryan Gosling devrait créer l'évènement médiatique pour son premier long métrage Lost River. L'acteur avait fait sensation sur la Croisette en interprétant les personnages principaux de Drive et Only God Forgives, sous la direction de Nicolas Winding Refn.

Un autre premier film qui attise la curiosité est Eleanor Rigby, de Ned Benson, portrait d'un couple new-yorkais interprété par deux des acteurs les plus en vue du nouveau cinéma américain, James McAvoy et Jessica Chastain. William Hurt et Isabelle Huppert sont également de la distribution.

Également américain, Andrew Hulme est un autre candidat à la Caméra d'or pour Snow in Paradise. Les autres premiers films d'Un Certain Regard sont Titli de Kanu Behl (Inde), A Girl at my Door de July Jong (Corée du Sud) et Run de Philippe Lacôte (Côte d'Ivoire).

En complément de programme est annoncé The White God de Kornel Mundruczo. Le cinéaste hongrois s'est rendu déjà quatre fois à Cannes. Il avait présenté en Sélection officielle Delta en 2008 et Un garçon fragile/Le Projet Frankestein en 2010.


Hors compétition

Hors compétition
Grace de Monaco, d'Olivier Dahan
Dragons 2, de Dean Deblois
L'Homme qu'on aimait trop, d'André Téchiné
Coming Home, de Zhang Yimou

Séances de minuit
The Target, de Chang
The Salvation, de Kristian Levring
The Rover, de David Michod

Séances spéciales
Les Ponts de Sarajevo, collectif
Des hommes et de la guerre, de Laurent Bécue-Renard
El Ardor, de Pablo Fendrik
Géronimo, de Tony Gatlif
Maidan, de Sergei Loznitsa
Eau argentée, de Ossama Mohammed, Wiam Simav Bedirxam
Red Army, de Gabe Polsky
Caricaturistes - Fantassins de la démocratie, de Stéphanie Valloatto
The Owners, d'Aldilkhan Yershanov
Les Gens du Monde, d'Yves Jeuland

Zhang Yimou sera de retour sur la Croisette avec Coming Home, dans lequel il retrouve son actrice fétiche, Gong Li, révélée dans Le Sorgho rouge et Épouses et concubines. Les deux avaient eu les honneurs de la compétition officielle avec Ju Dou (1990), Vivre ! (Prix d'interprétation pour Ge You en 1994) et Shanghai Triad (Prix de la Commission Supérieure Technique en 1995). Il y a dix ans, Zhang Yimou présentait Le Secret des poignards volants hors compétition.

Comme tous les ans, un blockbuster hollywoodien viendra s'infiltrer entre deux films en compétition. Le choix de 2014 porte sur Dragons 2, film d'animation de Dean DeBlois dont la sortie en salles est prévue le 2 juillet.

Les rituelles séances de minuit consacrées au cinéma de genre devraient comme tous les ans attirer les festivaliers couche-tard. Auteur de Animal Kingdom, David Michôd a réuni Robert Pattinson et Guy Pearce dans The Rover, qui croise les genres du policier et du western.

Autre western, The Salvation du Danois Kristian Levring a pour têtes d'affiche Madds Mikkelsen et Eva Green, qui avaient été partenaires dans Casino Royale. Le réalisateur avait auparavant œuvré dans le polar (The Intended, 2002). Auteur du très violent Death Bell (2009), le Coréen Chang réalise avec The Target un remake de À bout portant, un polar de Fred Cavayé. Thierry Frémeaux promet un festival d'hémoglobine...

Six documentaires sont prévus en séance spéciale. En compétition officielle avec My Joy en 2010 et Dans la brume (Prix FIPRESCI 2012), Sergei Loznitsa présentera cette année Maidan. Le film évoque la situation en Ukraine depuis les événements de la Place Maidan de Kiev.

Eau argentée de Oussama Mohammed relate quant à lui la guerre civile en Syrie. Dans un autre registre, le producteur et réalisateur Gabe Polsky rendra hommage à une célèbre équipe de hockey sur glace soviétique dans Red Army, tandis que Stéphanie Valloatto célèbrera les dessinateurs de presse dans Caricaturistes – Fantassins de la démocratie.

À l'occasion des 70 ans du premier quotidien de presse français, Yves Jeuland, déjà auteur du documentaire Président, présentera Les Gens du Monde, axé sur les dernières élections présidentielles.

On retiendra enfin la sélection du documentaire Les Ponts de Sarajevo, qui comprend 13 courts métrages évoquant la capitale de la Bosnie-Herzégovine. Les cinéastes mobilisés ne sont pas des moindres et deux d'entre eux, Jean-Luc Godard (Adieu au langage) et Sergei Loznitza (Maidan), présentent un autre film à Cannes cette année. Les autres réalisateurs associés au projet ont été Cristi Piu (La Mort de Dante Lazarescu), Marc Recha (Pau et son frère), Kamen Kalev (The Island), Aida Begic (Premières neiges), Ursula Meier (Home), Leonardo Di Costanzo (L'Intervallo), Vincenzo Marra (Vento di terra), Vladimir Perisic (Ordinary People), Angela Schanelec (Des places dans la ville), Teresa Villaverde (Os Mutantes) et Isild Le Besco, surtout connue comme actrice (Roberto Succo).

En complément de programme est annoncé L'Homme qu'on aimait trop d'André Téchiné, inspiré de l'affaire Agnès Leroux, et dans lequel il dirige à nouveau Catherine Deneuve. Le cinéaste et l'actrice avaient déjà présenté en compétition officielle Le Lieu du crime, Ma saison préférée et Les Voleurs. Téchiné a remporté le Prix de la mise en scène en 1985 pour Rendez-vous. En 1994, Les Roseaux sauvages avaient été un succès à Un Certain Regard. Révélé en 1975 avec Souvenirs d'en France projeté à la Quinzaine des Réalisateurs, Téchiné a aussi présenté Impardonnables dans cette section.

Quatre séances spéciales dont un documentaire sont aussi en complément de programme. Des hommes et de la guerre de Laurent Bécue-Renard évoque le thème des conflits, onze ans après De guerre lasse. The Owners est le second long métrage d'Aldilkhan Yershanov, originaire du Kazaghstan.

Tony Gatlif viendra présenter Geronimo, qui fera également l'objet d'une séance pour les lycéens de la Région PACA. Le cinéaste était déjà venu à Cannes pour Exils (Prix de la mise en scène 2004) et Transylvania.

Enfin, Pablo Fendrik sera présent pour El Ardor, interprété par Gael Garcia Bernal. Le cinéaste avait obtenu une mention spéciale Caméra d'or en 2007 avec L'Assaillant, sélectionné à la Semaine de la Critique, tout comme Sang impur en 2008.

La Caméra d'or

Nicole Garcia succèdera à Agnès Varda pour présider le Jury de la Caméra d'or, qui récompensera le meilleur premier film, toutes sections confondues. L'actrice avait présenté à Cannes Mon oncle d'Amérique et La Petite Lili. En tant que réalisatrice, la cinéaste d'Un week-end sur deux avait été en compétition officielle pour L'Adversaire et Selon Charlie.

Le Jury de la Caméra d'or sera complété par six personnalités. Richard Anconina a obtenu 2 César en 1984 pour Tchao pantin. Il a joué dans une cinquantaine de films dont Le Petit criminel. Gilles Gaillard, technicien en effet spéciaux, a travaillé à la restauration de Playtime et collaboré à plusieurs films dont Marie-Jo et ses deux amours et Qui a tué Bambi ? Ils seront rejoints par la réalisatrice Helena Klotz (L'Âge atomique), le directeur de la photo Philippe van Leuw (La Vie de Jésus), ainsi que les journalistes Sophie Grassin et Lisa Nesselson.

Les films en compétition pour la Caméra d'or sont :

Pour la Sélection officielle Un Certain Regard : Party Girl, de Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis (France) ; Titli, de Kanu Behl (Inde) ; Eleanor Rigby, de Ned Benson (États-Unis) ; Lost River, de Ryan Gosling (États-Unis) ; Snow in Paradise, d'Andrew Hulme (États-Unis) ; A Girl of my Door, de July Yung (Corée du Sud) ; Run, de Philippe Lacôte (Côte d'Ivoire).

Pour la Quinzaine des Réalisateurs : Next to Her, d'Asaf Korman (Israël), Catch me Daddy, de Daniel Wolfe (Royaume-Uni), Les Combattants, de Thomas Cailley (France).

Pou la la Semaine de la Critique : Gente de Bien, de Franco Lolli (Colombie) ; The Tribe, de Myroslav Slaboshpytskkiy (Ukraine) ; When Animals Dream, de Jonas Alexander Arnby (Danemark), Piu Buio Di Mezzanote, de Sebastiano Riso (Italie) ; Hope, de Boris Lojkine (France).

Les courts métrages et la Cinéfondation

Abbas Kiatostami présidera le jury des courts métrages et de la Cinéfondation, qui présente des films d'étudiants d'écoles de cinéma du monde entier. Abbas Kiarostami a obtenu la Palme d'or en 1997 pour Le Goût de la cerise. Il a également présenté en compétition officielle Au travers des oliviers, Ten, Copie conforme (prix d'interprétation pour Juliette Binoche) et Like Someone in Love.

Ce jury est composé de quatre cinéastes. Noémie Lvovsky, actrice et réalisatrice, a connu un triomphe en 2012 avec son film Camille redouble, présenté initialement à la Quinzaine des Réalisateurs. En tant que comédienne uniquement, on l'a souvent vu à Cannes dans des seconds rôles, notamment dans Actrices, Les Beaux gosses, Copacabana, 17 filles, L'Apollonide (Souvenirs de la maison close) ou Adieu Berthe - L'enterrement de mémé. Daniela Thomas, réalisatrice et artiste plasticienne, est l'auteure de Une famille brésilienne (coréalisé avec Walter Salles), qui permit à Sandra Corveloni d'obtenir le prix d'interprétation féminine en 2008. Mahamat-Saleh Haroun est le plus grand cinéaste tchadien actuel. Il est l'auteur de Abouna, Un homme qui crie (Prix du Jury en 2010 et Grigris. Joachim Trier est la révélation du cinéma norvégien de ces dernières années. On lui doit Oslo, 31 août, présenté à Un Certain Regard en 2011.

10 films sont en compétition pour la Palme d'or du meilleur court métrage. Il s'agit de The Administration of Glory (Ran Huang, Chine), Ukhilavi Sivrtseebi (Dea Kulumbegashvili), Happo-en (Sato Masiko, Ohara Takayoshi, Seki Yutaro, Toyota Masayuki, Hirase Kentaro, Japon), Leidi (Simon Mesa Soto, Colombie/Royaume-Uni), The Last One (Sergey Pikalov, Azerbaijan), The Execution (Petra Szöcs), Aïssa (Clément Trehin-Lalanne, France), Les Corps étrangers (Laura Wandel, Belgique), et Yes we Love (Ja Vi Elsker (Norvège).

La Sélection Cinéfondation marquée par une féminisation de ses membres comprend quant à elle Our Blood (Max Chan, États-Unis), Home Sweet Home (Pierre Clenet, Alejandro Diaz, Romain Mazevet, Stéphane Paccolat, France), The Aftermath of Inauguration of the Public Toilet at Kilometer 375 (Omar El Zohairy, Egypte), Stone Cars (Reinaldo Marcus Green, États-Unis), Last Trip Home (Han Fengyu, Singapour), Une vie radieuse (Meryl Hardt, France), Niagara (Chie Hayakawa, Japon), Oh Lucy ! (Atsuko Hirayanagi, Singapour), The Visit (Inbar Horesh, Israël), Moonless Summer (Stefan Ivancic, Serbie), The Bigger Picture (Daisy Jacobs, Royaume-Uni), Provincia (György Mor Karpati, Hongrie), Breath (Kwon Hyun-ju, Corée du Sud), Les Oiseaux-Tonnerre (Léa Mysius, France), Sourdough (Fulvio Risuleo, Italie), et Skunk (Annie Silverstein, États-Unis).

L'Atelier de la Cinéfondation accueillera 15 projets venus de 14 pays, du réalisateur débutant à des cinéastes confirmés. Il s'agit de Invisible (Pablo Giorgelli, Argentine), Territoria (Nora Martirosyan, Aménie), Tabija (Igor Drljaca, Bosnie), Ville-Marie (Guy Edoin, Canada), In the Shade of the Trees (Matias Rojas Valencia, Chili), Ce sentiment de l'été (Mikhael Hers, France), Allyushka (Adikhan Yerzhanov, Kazakhstan), The Darkness (Daniel Castro Zimbron, Mexique), White Sun (Deepak Rauniyar, Nepal), To All Naked Man (Bassam Chekhes, Pays-Bas/Syrie), Oil on Water (Newton I. Aduaka, Nigéria), Dogs (Bogdan Mirica, Roumanie), A Yellow Bird (K. Rajagopal, Singapour), Ruta salvatge (Marc Recha, Espagne) et Saudade (Antonio Mendez Esparza, Espagne).

Sophia Loren à Cannes Classics

Sophia Loren sera l'invitée d'honneur de Cannes Classics. À cette occasion seront projetés Mariage à l'italienne (1964) de Vittorio De Sica ainsi que le court métrage La Voce humana d'Edoardo Monti. L'actrice avait obtenu le Prix d'interprétation féminine en 1961 pour La Ciociara et avait présidé le Jury de 1966. Elle était également sur la Croisette à l'occasion d'Une journée particulière, en compétition officielle en 1977.

Cannes Classics présentera comme chaque année des films en version restaurée, dont certains sortiront également en salle. Outre Sophia Loren et De Sica, ce sera l'occasion de redécouvrir d'autres personnalités du cinéma italien. Seront ainsi projetés La Peur (1954) de Roberto Rossellini et Pour une poignée de dollars (1964) de Sergio Leone, en clôture officielle du Festival..

Le cinéma français sera représenté avec les restaurations de La Chienne (1931) de Jean Renoir et Le Dernier métro (1980) de François Truffaut, ces deux films en partenariat avec la Cinémathèque Française. Mais nous pourrons également voir Les Croix de bois (1931) de Raymond Bernard, Le Jour se lève (1939) de Marcel Carné, La Vie de château (1965) de Jean-Paul Rappeneau, et Les Violons du bal (1974) de Michel Drach.

Les hommages au cinéma américain concerneront Horizons perdus (1937) de Frank Capra, La Taverne de la Jamaïque (1939) d'Alfred Hitchcok, et Overlord (1975) de Stuart Cooper.

Les autres longs métrages de fiction restaurés et présentés sont Paris Texas (1984) de Wim Wenders, Contes cruels de la jeunesse (1960) de Nagisa Oshima, Le Hasard (1987) de Krzysztof Kieslowski, Dragon Inn (1967) de King Hu, Sayat Nova (1968) de Sergei Paradjanov et Les Montagnes bleues (1983) d'Eldar Shengelaia.

Les documentaires présentés sont Regards sur une Révolution : Comment Yukong déplaça les montagnes (1976) de Joris Ivens et Marceline Loridan, Tokyo Olympiades (1965) de Kon Ichikawa. Le critique Roger Ebert sera au centre de Life Itself de Steve James et l'histoire de Cannon Films sera évoquée dans The Go-go boys : The Inside Story of Cannon Films de Hilla Medalia.

Cinéma de la Plage

Comme tous les ans, Cinéma de la Plage projettera en plein air une sélection de films. Il s'agit cette année de Huit et demi (1963) de Federico Fellini (en ouverture) , Et pour quelques dollars de plus (1965) et Le Bon la brute et le truand (1966) de Sergio Leone, United Passions de Frédéric Auburtin, Opération diabolique (1966) de John Frankenheimer, Les Guerriers de la nuit (1979) de Walter Hill, La Folie des grandeurs (1971) de Gérard Oury, Polyester (1981) de John Waters, Pulp Fiction (1994) de Quentin Tarantino, et Purple Rain (1984) d'Albert Magnoli. Les projections auront chaque soir Plage Mace, sauf en cas de mauvais temps...

La leçon de cinéma

Jacques Audiard présentera la désormais rituelle leçon de cinéma. Le scénariste de Mortelle randonnée, César du meilleur premier film pour Regarde les hommes tomber, avait été sélectionné en compétition officielle pour Un héros très discret (Prix du scénario en 1996), Un prophète (Grand Prix en 2009) et De rouille et d'os en 2012. Jacques Audiard a par ailleurs réalisé Sur mes lèvres en 2002 et De battre mon cœur s'est arrêté, César du meilleur film en 2006. Par ailleurs, Sophia Loren donnera une autre leçon de cinéma mercredi 21, salle Buñuel, à 16h45. La journaliste Danièle Heymann lui donnera la réplique.

Cinéma d'animation

Le Festival consacrera une soirée au cinéma d'animation samedi 17 mai en projetant les premières images de Kahlil Ghibran’s The Prophet, produit par l'actrice Salma Hayek. Seront présentes plusieurs personnalités du monde de l'animation dont Joann Sfar. Julie Gayet fera une lecture d'extraits du texte du film.

L'affiche du Festival

L'affiche de la 67e édition du Festival de Cannes a été conçue par Hervé Chigioni et le graphiste Gilles Frappier. Elle est l'occasion de rendre hommage à Marcello Mastroianni, interprète fétiche de Federico Fellini, qui l'avait dirigé dans La Dolce vita, Palme d'or en 1960, et dans Huit et demi, auquel se réfère le visuel, et qui sera projeté à Cannes Classics. Mastroianni a obtenu à deux reprises le prix d'interprétation masculine en sélection officielle : en 1970 pour Drame de la jalousie et en 1987 pour Les Yeux noirs. Cette même année, Fellini décrochait le prix du 40e anniversaire pour Intervista qui marquait les retrouvailles de Marcello et Anita Ekberg...

Quinzaine des Réalisateurs

Sélection non compétitive, La Quinzaine des Réalisateurs restera fidèle à son esprit de créativité, d'indépendance et de défense d'un jeune cinéma. Pour sa 46e édition, elle accueillera Céline Sciamma en ouverture et Bruno Dumont en séance spéciale, tout en présentant les derniers films de John Boorman ou Ronit et Shlomi Elkabetz, sans oublier le documentaire avec Frederick Wiseman ou l'animation avec Isao Takahata.

Film d'ouverture
Bande de filles, de Céline Sciamma

Film de clôture
Pride, de Matthew Warchus

Sélection longs métrages
Alleluia, de Fabrice du Welz
Next to Her, d'Asaf Korman
Catch me Daddy, de Daniel Wolfe
Cold in July, de Jim Mickle
Les Combattants, de Thomas Cailley
Gett - Le procès de Vivianne Amsalem, de Ronit et Shlomi Elkabetz
Le Conte de la Princesse Kaguya, d'Isao Takahata
Mange tes morts, de Jean-Charles Hue
A Hard Day, de Seong-Hun Kim
National Gallery, de Frederick Wiseman
Queen and Country, de John Boorman
Refugiado, de Diego Lerman
These Final Hours, de Zach Hilditch
Tu dors Nicole, de Stéphane Lafleur
Whiplash, de Damien Chazelle

Séances spéciales
P'tit Quinquin, de Bruno Dumont
Massacre à la tronçonneuse, de Tobe Hooper (version restaurée)

On ne peut que se réjouir du choix de Céline Sciamma pour l'ouverture de la Quinzaine. La cinéaste avait été révélée en 2007 à Un Certain Regard avec Naissance des pieuvres. TomBoy devait confirmer quatre ans plus tard le talent de cette artiste sensible. Bande de filles, tourné avec de jeunes actrices inconnues, se veut le récit d'une éducation sentimentale.

La clôture sera assurée par Pride, comédie sociale britannique de Matthews Warchus ayant pour cadre la solidarité de la communauté homosexuelle envers des ouvriers mineurs, en pleine désindustrialisation de l'ère thatchérienne. Le cinéaste avait réalisé il y a quatorze ans Simpatico, une comédie policière qui réunissait Nick Nolte et Jeff Bridges.

Les deux séances spéciales jouent la carte de l'éclectisme. Bruno Dumont présentera P'tit Quinquin, prochainement diffusé sur Arte. Il s'agit d'une minisérie qui marque les débuts du cinéaste dans le genre du burlesque policier... Auteur intransigeant, Dumont avait été révélé en 1997 à la Quinzaine avec La Vie de Jésus. En 1999, L'Humanité, en compétition officielle, obtenait le Grand Prix du Jury et un double Prix d'interprétation pour Emmanuel Schotté et Séverine Caneele. Le Grand Prix a également été attribué à Flandres, en 2006. Le dernier film de Dumont montré à Cannes était Hors Satan, sélectionné à Un Certain Regard il y a trois ans.

Dans un tout autre registre, La Quinzaine projettera une copie restaurée de Massacre à la tronçonneuse. Le film d'horreur culte de Tobe Hooper avait été montré dans cette section en 1974, avant d'être victime de la censure américaine.

Des autres cinéastes présents cette année à la Quinzaine, John Boorman est celui qui a le passé cannois le plus prolifique. Queen and Country est la suite de Hope and Glory (1987), qui relatait les souvenirs d'enfance du cinéaste pendant la Seconde Guerre mondiale. L'auteur de Délivrance avait présenté en compétition officielle Léo le dernier (Prix de la mise en scène en 1970), Excalibur (Prix de la meilleure contribution artistique en 1981), Rangoon et Le Général (Prix de la mise en scène en 1998).

Maître du documentaire, Frederick Wiseman propose avec National Gallery un portrait au jour le jour du célèbre musée de Londres. Le cinéaste devrait rester fidèle à la démarche esthétique qui fut la sienne dans Boxing Gym (Quinzaine des Réalisateurs 2010), La Danse ou Crazy Horse.

Isao Takahata, est, avec Hayako Miyazaki, le maître du cinéma d'animation japonais. Auteur de Pompoko et du bouleversant Tombeau des lucioles, le réalisateur présentera cette année Le Conte de la princesse Kaguya, également projeté au Festival d'Annecy, et qui est l'adaptation d'un conte millénaire japonais.

Représentatifs du renouveau du cinéma israélien depuis une dizaine d'années, Ronit Elkabetz (également actrice) et Shlomi Elkabez (son frère cadet) viendront présenter Le Procès, typique d'un cinéma psychologique et de dénonciation sociale, et que la réalisatrice interprète avec Simon Abkarian, avec lequel elle avait déjà tourné Prendre femme. Les deux cinéastes avaient été déjà sélectionnés à la Semaine de la Critique pour Les Sept jours.

Révélé en 2002 avec Tan de repente, l'Argentin Diego Lerman était déjà présent à la Quinzaine il y a quatre ans avec L'Œil invisible, portrait au vitriol de la dictature. Refugiado est selon Edouard Waintrop « une histoire poignante vue à travers les yeux d'un enfant ».

Le réalisateur belge Fabrice du Welz avait signé il y a neuf ans Calvaire, un film d'épouvante dans lequel il dirigeait Laurent Lucas. Il retrouve l'acteur dans Alléluia, un thriller également interprété par Lola Dueñas, échappée de l'univers d'Almodovar.

L'an passé, Jim Mickle était à la Quinzaine pour défendre We are what we are, remake d'un polar mexicain également sélectionné dans cette section. Aucun des deux films n'avait trouvé de distributeur... Cold in July, présenté comme un polar poisseux, aura-t-il plus de chance ? Le film bénéficie en tout cas d'un casting intéressant, réunissant Michael C. Hall, Don Johnson et Sam Shepard.

Le thème des gens du voyage semble convenir à Jean-Charles Hue, qui avait réalisé La BM du Seigneur en 2011. Cette année, il propose Mange tes morts, qui suit les mêmes personnages.

Réalisateur australien dont les films (The Actress, The Tole...) n'ont pas été distribués en France, Zak Hilditch propose avec These Final Hours un film d'anticipation croisant les univers de la série B et du road-movie. Il y dirige l'acteur Nathan Phillips (Wolf Creek).

Le Canada sera représenté par le cinéaste québécois Stéphane Lafleur pour son film Tu dors Nicole, qui réunit Julianne Côté et Marc-André Gondrin. L'auteur de En terrains connus signe ici son troisième long métrage. Il est également réputé comme monteur et a à ce titre collaboré avec Sébastien Pilote pour Le démantèlement.

Whiplash, film américain de Damien Chazelle, a déjà primé dans un autre Festival, en l'occurrence Sundance. Le jeune réalisateur de cette œuvre musicale avait réalisé il y a cinq ans Guy and Madeline on a Park Bench.

Les trois autres films de la Quinzaine 2014 sont des premiers longs métrages. Catch me Daddy du Britannique Daniel Wolfe croise le polar et le film social, et comporte un casting de jeunes comédiens dont Conor McCarron (Neds).

Auteur d'un court métrage remarqué, Paris Shangai, Thomas Cailley a été sélectionné pour Les Combattants, qui réunit Kevin Azaïs, jeune acteur aperçu dans La Journée de la jupe, ainsi que l'éclatante Adèle Haenel, César de la meilleure actrice dans un second rôle pour Suzanne.

Enfin, Asak Korman présentera Next to Her, second film israélien de la sélection. On doit au cinéaste un court métrage déjà projeté à la Quinzaine. Il a par ailleurs été monteur sur les films Jaffa et Les Voisins de Dieu.

Les courts métrages présentés sont 8 balles de Frank Ternier, The Revolution Hunter de Margarida Rego, Cambodia 2099 de Davy Chou, En août de Jenna Hasse, Fragments d'Aga Woszczynska, Guy Moquet de Demis Herenger, Jutra de Marie-Josée Saint-Pierre, Man on the Chair de Dahee Jong, Heartless de Nara Normande et Tiao Tiao, Torn d'Elmar Imanov et Engin Kundag et It can pass through the wall de Radu Jude.

Alain Resnais recevra le Carrosse d'or

Décédé le 1er mars 2014, Alain Resnais se verra décerner à titre posthume le Carrosse d'or octroyé par la Société des réalisateurs de films. Révélé à Cannes en 1959 pour son premier long métrage Hiroshima mon amour, Alain Resnais avait également présenté en sélection officielle Stavisky, Mon oncle d'Amérique (Grand prix spécial du Jury), Les Herbes folles (Prix pour l'ensemble de son œuvre) et Vous n'avez encore rien vu.

Semaine de la Critique

Andrea Arnold présidera le Grand Prix Nespresso de cette 53e Semaine de la Critique. Cette section l'avait révélée en 1998 avec son court-métrage Milk. Depuis, la réalisatrice britannique a obtenu à deux reprises le Prix du Jury en compétition officielle avec Red Road en 2006 et Fish Tank en 2009. En 2011, elle a signé une adaptation de Wuthering Heights.

Rebecca Zlotowski pilotera quant à les Jurys consacrés aux talents émergents. La réalisatrice avait été elle-même été révélée à la Semaine de la Critique en 2010 avec Belle épine, interprété par Léa Seydoux, qu'elle a également dirigée l'an passé dans Grand Central, présenté à la Quinzaine des Réalisateurs.

Ouverture
Faire l'amour, de Djinn Carrenard (France)

Séances spéciales
Respire, de Mélanie Laurent (France)
L'Institutrice, de Nadav Lapid (Israël)

Compétition
Piu Buio Di Mezzanote, de Sebastiano Riso (Italie)
The Tribe, de Myroslav Slaboshpytskkiy (Ukraine)
It Follows, de David Robert Mitchell (Etats-Unis)
Gente de Bien, de Franco Lolli (Colombie)
When Animals Dream, de Jonas Alexander Arnby (Danemark)
Hope, de Boris Lojkine (France)
Self Made, de Shira Geffen (Israël)

Clôture
Hippocrate, de Thomas Lilti (France)

Fondée en 1962, la Semaine de la Critique est consacrée aux premiers et seconds films. En ouverture sera présenté Faire l'amour, le second long métrage de Djinn Carrenard, auteur du remarqué Donoma en 2011.

Hippocrate de Thomas Lilti assurera la clôture. Le cinéaste avait réalisé en 2008 Les Yeux bandés, interprété par Jonathan Zaccaï et Guillaume Depardieu. Son second long métrage voit l'affrontement en milieu hospitalier de Vincent Lacoste (Les Beaux gosses) et Reda Kateb.

Un troisième film français sera présenté en séance spéciale. Il s'agit de Respire, le second long métrage de l'actrice Mélanie Laurent, qui avait réalisé Les Adoptés en 2011. Respire décrit la relation fusionnelle entre deux lycéennes (Lou de Laâge et Joséphine Japy).

La seconde séance spéciale verra la projection de L'Institutrice, film israélien de Nadav Lapid, à qui on doit Le Policier, percutant polar politique réalisé en 2012.

Un autre film israélien sera présenté, mais en compétition. Il s'agit de Self Made, à la tonalité burlesque. C'est le second long métrage de Shira Geffen, qui avait obtenu la Caméra d'or en 2007 avec Les Méduses, déjà sélectionné à la Semaine de la Critique.

Quatre ans après Le Mythe des soirées pyjamas (The Myth of the American Sleepover), qui connaîtra enfin une sortie en salle en juin 2014, David Robert Mitchell revient en compétition à la Semaine pour présenter It Follows, décrit par Charles Tesson comme « pop et captivant, peuplé de spectres et de morts vivants ».

L'éclectisme semble caractériser ces seconds longs métrages. Cela semble être aussi le cas des cinq premiers films, tous en compétition. When Animals Dream du Danois Jonas Alexander Arnby serait plutôt à classer dans un cinéma de genre(s), et est présenté comme « un film de loup garou féminin et féministe ».

L'ombre de Pasolini planera sur Piu Buio di Mezzanote, de Sebastiano Riso, récit initiatique d'un jeune garçon en fugue. Polar social, The Tribe nous déplacera en Ukraine via son cinéaste, Myroslav Slaboshpytskkiy.

Révélé à la Quinzaine des Réalisateurs 2012 pour son court métrage Rodri, le Colombien Franco Lolli, diplômé de la Fémis, a été sélectionné pour Gente de Bien. Seul film français en compétition, Hope narre le périple d'un couple africain et est la première fiction de Boris Lojkine, venu du documentaire.

Les courts et moyens métrages retenus sont A Ciambra de Jonas Carpignano, Boi Noite Cinderella de Carlos Conceiçaao, The Chicken de Una Gunjak, La Contre-allée de Cécile Ducrocq, Crocodile de Gaëlle Denis, Les Fleuves m'ont laissée descendre où je voulais de Laurie Lassalle, Petit frère de Rémi St-Michel, Safari de Gerardo Herrero, True Love Story de Gitanjali Rao et Une chambre bleue de Tomasz Siwinski.

Acid : la petite section qui monte...

CinémaS publiera désormais des critiques des films de l'ACID. Comparable à ce qu'était la Quinzaine des réalisateurs à ses débuts, l'Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion se bat pour faire découvrir de nouveaux talents français et internationaux tout en s'efforçant de convaincre les distributeurs de les diffuser en salles. Face à la logique des multiplexes et à la marchandisation du secteur culturel à laquelle n'échappent pas les salles d'art et d'essai, l'ACID essaie de persuader certains professionnels que projeter un film expérimental dans les seuls musées n'est pas la meilleure solution pour élargir leur audience... Après le succès de plusieurs films montrés dans cette section dont La Bataille de Solférino de Justine Triet l'an passé, l'ACID prend de l'ampleur et risque fort de faire de plus en plus d'ombre à ses deux grandes sœurs, à savoir les deux sections officielles de la sélection non officielle... Ici, l'exigence est systématique et on ne trouvera pas de concessions qui consisteraient à glisser dans la sélection des œuvres aimables et consensuelles comme Camille redouble ou Les Garçons et Guillaume à table !

La sélection 2014 propose 9 neufs longs métrages explorant « des territoires ancrés dans une géographie balisée » et baignant dans « l’intemporel avec humour, émotion et inventivité ». Après son triomphe dans La Vie d'Adèle, Adèle Exarchopoulos viendra présenter, avec Reda Kateb, Qui vive, premier long métrage de Marianne Tardieu.

Les autres longs métrages français projetés seront Brooklyn, de Pascal Tessaud ; La Fille et le fleuve, d'Aurélia Georges, avec Sabrina Seyvecou (Hors la loi), Guillaume Allardi et Françoise Lebrun (La Maman et la putain) ; Mercuriales, de Virgil Vernier ; New Territories, de Fabianny Deschamps.

Seront aussi présentés Cesta ven, de Petr Vaclav (République Tchèque) ; et Le Challat de Tunis, de Kaouther Ben Hania (coproduction franco-tunisienne). Les deux longs métrages documentaires sélectionnés sont Les Règles du jeu de Claudine Bories et Patrice Chagnard ainsi que Spartacus & Cassandra d’Ioanis Nuguet.

Bruce LaBruce présidera le Jury de la Queer Palm 2014

Le réalisateur canadien Bruce LaBruce présidera le Jury de la Queer Palm 2014, qui récompense le meilleur film à thématique LGBT du Festival de Cannes. Artiste underground à qui l'on doit Hustler White (1996), transposition gay de Sunset Boulevard, Bruce LaBruce a récemment réalisé Gerontophilia, à l'affiche en France en mars 2014. Le cinéaste succède à Julie Gayet (2012) et Joao Pedro Rodrigues (2013). Depuis sa création il y a quatre ans, la Queer Palm a récompensé Kaboom, Beauty, Laurence anyways et L'Inconnu du lac, ce dernier film ayant par ailleur obtenu le Prix de la mise en scène Un Certain Regard et le César du meilleur espoir masculin pour Pierre Deladonchamps. Au vu des synopsis, devraient attirer l'attention de ce jury Saint-Laurent de Bertrand Bonello, Mommy de Xavier Dolan, Pride de Matthew Warchus, Whiplash de Damien Chazelle, Respire de Mélanie Laurent ou bien encore Piu Buio Di Mezzanote, de Sebastiano Riso.

En haut des marches

Stars en promo, montées des marches, bousculades de badauds en bas du tapis rouge : le Festival de Cannes restera fidèle à sa légende... Robert Pattinson, étoile montante du cinéma américain, n'est pas la moindre des célébrités attendues du côté des acteurs. Le vampire BCBG de l'insipide série des Twilight est devenu un comédien qui prend des risques en se frottant pour la seconde fois à l'univers sulfureux de David Cronenberg. Le réalisateur de Cosmopolis a cassé son image plutôt lisse, ce que pourrait confirmer Maps to the Stars, leur seconde collaboration. L'acteur vient aussit sur la Croisette pour présenter un deuxième film, The Rover, sélectionné hors compétition en séance de minuit. Seront également sur la Croisette Monica Bellucci, Juliette Binoche, Guillaume Canet, Jessica Chastain, Marion Cotillard, John Cusack, Catherine Deneuve, Adèle Exarchopoulos, Charlotte Gainsbourg, Gong Li, Ryan Gosling, Marc-André Grondin, Nicole Kidman, Mélanie Laurent, James McAvoy, Julianne Moore, Guy Pearce, Tim Roth, Mark Ruffalo, Hilary Swank, Gaspard Ulliel et bien d'autres... Que du beau monde !

Pierre Lescure remplacara Gilles Jacob à la présidence du Festival

Pierre Lescure succèdera à Gilles Jacob à la présidence du Festival de Cannes. L'ancien président de Canal+, âgé de 68 ans, prendra ses fonctions après la prochaine édition qui sera présidée pour la dernière fois par Gilles Jacob, 83 ans, à la tête du Festival depuis 2001. Pierre Lescure avait débuté comme reporter et présentateur pour RTL avait de prendre des responsabilités à RMC et à l'ORTF, où il anima le journal télévisé, puis à Europe 1. Directeur de la rédaction d'Antenne 2 et créateur de l'émission Les Enfants du rock, il s'est lancé dans l'aventure de Canal+ en 1984 et en devint directeur général puis PDG en 1994. Codirecteur général de Vivendi Universal de 2000 à 2002, il fera son retour à la télévision en 2005 sur France 5 puis Paris Première. Pierre Lescure est également un homme d'affaires avisé. Il a été notamment membre du conseil de surveillance de la société Le Monde et administrateur de Havas. Pierre Lescure a fait partie à deux reprises du jury du Festival américain de Deauville : en 2002 (en tant que président) et en 2013.

Gérard Crespo