Volta à terra |
Profils paysans, la nouvelle approche
Dans un petit hameau montagnard du nord du Portugal vidé par l’émigration, quelques dizaines de paysans continuent de subsister autant que possible. L’un d’eux, le jeune berger Daniel, travaille sans cesse dans les champs au rythme des saisons, mais rêve surtout de connaître l’amour… |
Avec une rare douceur dans le filmage, des éclairages naturels sublimés par une photo magnifique et quelques pointes d’humour surgissant de chaque micro-scène enregistrée (à titre d’exemple, on s’amuse des insultes que Daniel donne à ses bêtes pour les faire obéir), Placido réussit à contrecarrer la monotonie au profit d’une sorte de communion intime entre la nature et les hommes, évitant ainsi au spectateur néophyte de se sentir exclu du processus d’immersion. Il règne ici une bienveillance qui réchauffe d’autant plus que le film, loin de paraître fataliste dans la difficulté du travail de paysan au fil des saisons, tend surtout à magnifier l’idée de transmission, surtout en ce qui concerne le rapport des parents à leurs jeunes successeurs. Dans ce décor superbe et minéral, il y a tout un monde à regarder, il y a tout un savoir à préserver, et ce sans aucun soupçon de passéisme quel qu’il soit. En cela, Volta à Terra a de quoi gâter son spectateur, touché au cœur et sincèrement ému. Guillaume Gas En collaboration avec le site Abus de ciné
|
1h18 - Portugal, Suisse, France - Documentaire |