L'Anglais

de Steven Soderberg
Sélection Officielle
Hors Compétition

Terence Stamp, le retour de l'Angliche

 

Il est toujours agréable de voir des monuments tels que Terence Stamp et Peter Fonda interpréter de nouveaux rôles ou de retrouver Joe Dallesandro. Les trois comédiens sont réunis dans L'anglais pour nous faire éprouver la nostalgie des années soixante. L'intérêt de ce huitième film de Steven Soderberg réside, à notre avis, non dans cette histoire décidément classique (la vengeance d'un père) mais dans cette fulgurante idée d'écrire une sorte de suite au film de Ken Loach :

Pas de larmes pour Joy (1967) dans lequel Terence Stamp interprétait (déjà, donc) Wilson un petit voleur. En fait, L'Angliche pourrait s'intituler : Trente ans après. Les images du film de K. Loach sont utilisées en flash-back dans le récit présent. Elles montrent Wilson (T. Stamp à 29 ans) dans ses rapports avec son épouse et sa petite fille Jenny ; celle-ci menace régulièrement de téléphoner à la police lorsqu'il revient avec un quelconque butin.

Le film de Soderberg nous raconte que Jenny, adulte, a été éliminée par son amant (Peter Fonda) producteur de disques et trafiquant de drogue pour les mêmes raisons. Cette irruption de la citation cinématographique comme déclencheur d'une nouvelle trame est une innovation et fait de cette façon de séquelle une première qui pourrait donner des idées à d'autres réalisateurs.

André Menguy

1h31 - Titre original : The Limey - scénario & dialogues : Lem Dobbs - images : Ed Lachman - décor : Gary Frutkoff - musique : Cliff Martinez - montage : Sarah Flack - interprètes : Terence Stamp, Peter Fonda, Lesley Ann Warren... Sortie : automne 99.

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