Dope |
American High Cool Récompensé par le Prix du public au Festival de Deauville 2015, superstar légitime de tous les festivals où il a été présenté, ce petit bijou du cinéma indépendant U.S. s’amuse à briser tous les stéréotypes véhiculés par une industrie hollywoodienne qui accorde enfin une vraie place aux Afro-américains. Reconnu d’utilité publique, unanimement salué pour sa bonne humeur communicative et son humour impayable, Intouchables vient de trouver son digne successeur grâce à ce nouveau long-métrage réalisé par Rick Famuyiwa. Car en suivant le parcours de Malcolm, jeune geek vivant dans les quartiers chauds de Los Angeles, Dope vous fait rentrer dans un univers pétri d’enthousiasme, où toute la fougue de la jeunesse s’exprime à travers Malcolm et ses deux meilleurs amis. Trio pétillant et décalé, entre leur passion pour le hip hop des années 90 et leur désir d’aller dans les meilleures universités, leurs aventures rocambolesques sont le prétexte à un débat sur la place des Afro-américains aux États-Unis en général et au cinéma en particulier. |
Ainsi, c’est le petit dealer du coin, celui que Malcolm fait tout pour éviter, qui exprime l’inquiétude des Américains face au terrorisme et leur terreur des représailles, suite à leurs interventions en Irak et en Afghanistan. Signe que même le petit jeune le plus sous-estimé de son quartier peut avoir une conscience politique et des opinions, qu’il est bien dommage d’ignorer. Ainsi, rien n’est laissé au hasard ; le plus petit détail rend la course de Malcolm vers son rêve truculente et surtout totalement explosive. Sans temps mort, on assiste à ses exploits passionnants pour devenir étudiant dans la très prestigieuse université de Harvard, malgré ses origines modestes et son entourage qui fait tout pour le décourager. Walkman à pile solidement enfoncé dans sa poche (le film va-t-il permettre de remettre au goût du jour cet objet culte ?), le jeune homme distille une passion pour le hip-hop des années 90, période fort appréciée pour son optimisme latent. Pharrell Williams en personne s’est chargé de la bande-son, une vraie pépite, entre nouveaux morceaux et références à des chansons qu’on avait presque oubliées et qui nous font danser dans notre fauteuil. Virginie Morisson En collaboration avec le site aVoir-aLire
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1h55 - États-Unis - Scénario : Rick FAMUYIWA - Interprétation : Shameik MOORE, Keith STANFIELD, Zoë KRAVITZ, Forest WHITAKER, Tony REVOLORI. |