Gastsby le magnifique |
J’étais dedans et j’étais dehors
1926, 1949, 1974, 2013... Le fabuleux destin de James Gatz, alias Jay Gatsby, n’en finit pas de fasciner Hollywood. Et c’est sans doute cette dernière version de Baz Luhrmann, présentée en ouverture du 66e Festival, qui colle au plus près de l’œuvre de Francis Scott Fitzgerald, puisqu’elle prend le parti de la narration fidèle à l’écriture à laquelle son vrai héros, Nick Carraway, l’« ami » à la fois partie prenante et témoin de l’histoire, se livre en guise de thérapie, après que la météorite Gatsby a traversé son univers. Histoire d’un printemps et d’un été de 1922, au cœur d’une Amérique triomphante, où Wall Street explose tous les records financiers, tout autant que décadente, avec une prohibition qui exacerbe la corruption et la déliquescence des mœurs. |
Récit envoûtant, mise en scène grandiose, casting honorable, Baz Luhrmann tire tous les partis que lui offre un matériau fait sur mesure pour en mettre plein les yeux. Mais, bémol important, nul n’était besoin pour cela d’une 3D visiblement toujours pas au point, qui une fois encore empêche d’entrer dans le film et procure un effet répulsif, inverse à celui escompté. Au point que, une fois n’est pas coutume, on conseille vivement aux non anglophones la version doublée, la version sous-titrée souffrant d’une déconnexion totale entre le texte des sous-titres et des images qu’il faut aller chercher bien plus loin. Marie-Jo Astic
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1h45 - États-Unis - Scénario : Baz LUHRMANN, Craig PEARCE, d'après le roman de F. Scott Fitzgerald - Interprétation : Leonardo DI CAPRIO, Isla FISHER, Carey MULLIGAN, Jason CLARKE, Tobey MAGUIRE. |