Ma vie avec Liberace |
J’adore donner du plaisir aux gens Près de vingt-cinq ans après Sexe, mensonges et vidéo, il manquait à l’éclectique cinématographie de Steven Soderbergh cette facette indissociable de l’image que renvoie l’Amérique au monde : la démesure dans la réussite, le paroxysme dans le mensonge. Il offre à deux grands d’Hollywood (Michael Douglas et Matt Damon) ce qui sera peut-être le rôle de leur carrière, en retraçant avec une bienveillance affichée pour ses personnages la splendeur de Liberace, légende du music-hall, et son idylle avec celui qui aura sans doute été la plus aimée de ses nombreuses jeunes proies. 1977, Vegas. Sur une scène immense, Liberace le magnifique, tout en débauche de paillettes, satins et fourrures, parle et chante au piano où trône son fameux chandelier de cristal. Les notes déferlent, ruissellent, dégoulinent comme des rivières de strass, suscitant l’émoi de riches vieilles déguisées en arbre de Noël. |
L’humour est omniprésent, étayé de références cinématographiques ininterrompues que Liberace déverse avec opulence, à peu près comme il le fait de ses partitions. Tenter d’atteindre l’inaccessible étoile… Liberace, lui, a atteint son rêve de toujours : accompagner la cérémonie des Academy Awards. Il peut mourir et c’est le sida qui s’en charge, maladie honteuse en ces années-là et totalement incompatible avec l’aura immaculée de l’idole… une vérité à occulter à tout prix. Marie-Jo Astic
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1h58 - États-Unis - Scénario : Richard LaGRAVENESE - Interprétation : Michael DOUGLAS, Matt Damon, Dan AYKROYD, Debbie REYNOLDS, Rob LOWE, Scott BAKULA, Paul REISER. |