Thirst, ceci est mon sang Sortie en salle : 30 septembre 2009 |
Messe rouge Après le surestimé Old Boy, Grand Prix en 2004, que pouvait-on attendre de Park Chan-wook, cinéaste habile, nourri au cinéma de Mario Bava et Dario Argento, et qui cultive l'art du film d'horreur chic et tarabiscoté ? Sûrement mieux que cette comédie horrifique à l'humour plus ou moins efficace, dont le principal intérêt est de filmer les déboires d'un prêtre vampire non délivré du mal et soumis à la tentation... Le début était pourtant prometteur. San-hyun, jeune ecclésiastique, accepte de tester un vaccin destiné à combattre une terrible maladie infectieuse, probable virus situé quelque part entre le sida et la grippe aviaire. Le test est un échec et le prêtre survit miraculeusement ; mais pour échapper à la mort, il sera obligé de se nourrir de sang humain ; en même temps, il n'est pas insensible au charme de l'épouse d'un ami d'enfance avec qui il entamera une passion torride...
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Le scénario emprunte la trame de Thérèse Raquin ou du Facteur sonne toujours deux fois, si ce n'est que les deux protagonistes ont ici des appétits sexuels et corporels inavouables. Côté mise en scène, Park Chan-wook a parfois recours à maints clichés des films de série B et Z du genre, sans effrayer véritablement, ni même réussir à distiller une tension semblable aux Frissons de l'angoisse et autres perles du genre. Quelques séquences émergent toutefois de ce gore tiède : un repas entre amis qui vire au carnage à la suite de la dénonciation d'une belle-mère paraplégique et le surprenant dénouement qui voit le couple infernal se diluer (au sens propre) lors d'une ultime virée suicidaire. Pour ces deux scènes (et quelques autres d'une indéniable virtuosité), Thirst pourra mériter un détour de cinéphile (et cinéphage)... Gérard Crespo
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2h13 - Corée du Sud - Scénario : PARK Chan-wook, JEONG Seo-Gyeong - Interprétation : SONG Kang-Ho, SHIN Ha-kyun, OK-BYN Kim, Mercedes CABRAL, Eriq EBOUANEY. |