Cheikh mat

Partir… Amreeka traite de l’un des thèmes récurrents du Festival 2009. Plus qu’un rêve qui devient réalité, il s’agit ici de s’arracher d’un quotidien envahi de tracasseries et d’humiliations. À Bethlehem, territoire occupé sous le soleil de la Palestine, le ciel devient chaque jour un peu plus lourd. Alors, lorsque Mouna, la quarantaine épanouie, a l’occasion de connaître d’autres horizons et surtout d’offrir à son fils Fadi quelque promesse d’avenir, elle se décide à l’exil. Palestinienne non musulmane, prisonnière dans son pays, sans nationalité à décliner à sa descente d’avion à Chicago, elle devient étrangère émigrée aux Etats-Unis et de toute façon une fois de plus représentante d’une minorité.

Hébergée par sa sœur Raghda, résidente en Illinois avec sa famille depuis une dizaine d’année, Mouna et Fadi entreprennent leur intégration avec un bel optimisme, auquel la déclaration de la seconde guerre du Golfe menée par George W. va porter les coups les plus amers, puisque les voilà cette fois, ainsi que tous ceux arborant leur faciès, assimilés à des Irakiens.