Il Divo
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Jamais deux sans trois. Après les coups d'essai (ratés) que furent Les Conséquences de l'amour et L'Ami de la famille, Paolo Sorrentino est revenu sur la Croisette mais avec une réussite, dans laquelle les défauts des œuvres précédentes (clinquant, couleurs kitsch, théâtralisation) s'estompent au profit d'une satire enlevée d'un magnat de la politique italienne. |
Sorrentino a déclaré s'être référé à tout un courant du cinéma italien, celui des Petri (Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon) et des Rosi (Cadavres exquis). Pourtant, l'humour et certaines tonalités presque surréalistes l'apparentent plutôt à une veine plus baroque du 7e art transalpin, les pantins arpentant les couloirs des palais ministériels ayant pu être échappés de l'univers de Fellini. Toni Servillo, acteur fétiche du cinéaste, impose sa trogne insolite dans cet « opéra-rock politique » tant divertissant que sarcastique. Une bonne surprise. Gérard Crespo
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1h50 - Italie / France - Scénario et dialogues : Paolo SORRENTINO - Photo : Luca BIGAZZI - Décors : Lino FIORITO - Musique : Teho TEARDO - Montage : Cristiano TRAVAGLIOLI - Son : Emanuele CECERE - Interprétation : Anna BONAIUTO, Flavio BUCCI, Carlo BUCCIROSSO, Giorgio COLANGELI, Piera DEGLI ESPOSTI, Paolo GRAZIOSI, Toni SERVILLO. |