Control
de Anton Corbijn
Quinzaine des réalisateurs
Mention spéciale Caméra d'or
Prix Regards jeunes
Label Europe cinéma
Mention Prix art et essai

palme



Justement remarqué et récompensé par le jury de la Caméra d'or, Control est le premier film d'Anton Corbijn, photographe qui a acquis sa renommée dans le monde de la photographie et des clips musicaux.
Œuvre atypique, dont le noir et blanc accentue l'hyper sensibilité, revendiquée comme film non musical, Control dresse le portrait de Ian Curtis, chanteur du groupe Joy Division, sorte d'étoile filante dans le ciel de la musique rock des années 70. Son suicide, à vingt-trois ans, à l'orée d'une gloire certaine mais à peine esquissée, en a fait un mythe.
Macclesfield, petite ville proche de Manchester. Avec comme références David Bowie, Andie Warhol et les Sex Pistols, Ian est employé le jour dans une bourse du travail, mission dont il s'acquitte avec une empathie et une humanité rare pour un jeune homme tout juste sorti de l'adolescence. Les soirées sont consacrées à la musique rock, à une passion qui pousse Ian, visiblement doué pour l'écriture et le chant, avec quelques copains, à former un groupe, Warsaw, qui deviendra ensuite Joy Division.


Les événements s'enchaînent alors très vite, au cours desquels Ian verra, impuissant, le contrôle de sa vie lui échapper : un mariage et une paternité bien trop précoces, un amour défendu générateur de culpabilité, un rapport hors normes à la prestation scénique, une santé fragile s'unissent pour le vider littéralement de l'indispensable force qu'il exige de lui-même.
Son épilepsie qui se manifeste pour la première fois en 1978 de retour de Londres, vient peu à peu le terrasser lors de chacun de ses concerts. Et c'est finalement le trop fragile poète qui aura raison de la bête de scène, juste avant le départ du groupe aux States pour une tournée pleine de promesses.

Marie-Jo Astic

 


1h59 - GB / Australie - Scénario : Matt Greenhalgh adapté de Deborah Curtis - Photo : Martin Ruhe - Décors : Chris Richmond - Musique : - - Montage : Andrew Hulme - Son : Peter Baldock - Interprétation : Sam Riley, Samantha Morton, Craig Parkinson, Alexandra Maria Lara.

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