Taxidermie
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Le synopsis : Trois histoires. Trois âges. Trois hommes. Le grand-père, le père et le fils. L'un est un officier, l'autre un sportif de premier plan et le dernier un maître dans l'art de la taxidermie. L'un court après le sexe, l'autre après le succès et le troisième après l'immortalité... Notre avis : Trash c'est trash. Voici un film qui ne laissera pas indifférent. L'on passera aisément du rejet pur à la fascination en cours de projection, pour peu que l'on prenne au second degré les aspects les plus délibérément glauques : copulations et masturbations sordides, suite d'accouchement spectaculaire, chats obèses mangeurs d'hommes... C'est en fait la première partie qui est la plus éprouvante, mais le second volet (un concours d'empiffrage organisé par les autorités communistes) vaut aussi son pesant d'excès auprès duquel La Grande bouffe tient lieu de bluette.
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Mais Taxidermia atteint vraiment un sommet de poésie horrifique dans la troisième partie, petit bijou d'inventivité, qui narre le conflit entre un taxidermiste névrosé et son vieux père impotent. Une belle réflexion sur les rapports de filiation et sur l'art s'inscrit en filigrane. Le cinéaste se hisse ici au niveau d'un Lynch ou du Peter Greenaway de The Pillow Book. Rien que pour le surprenant dénouement, qui n'a d'égal que le final de Freaks, ce conte en forme de mini-saga mérite largement le détour. Gérard Crespo |
1h32 - Hongrie - Scénario,
dialogues : Zsófia Ruttkay - Photo : Gergely Pohámik - Décors
: Adrien Asztalos - Musique : Amon Tobin - Montage : Réka Lemhényi - Son
: Tamás Zányi - Interprétation
: Csaba Czene, Marc Bischoff, Adél Stanczel, István Gyuricza, Piroska Molnár,
Gábor Máté, Gergo Trócsányi. |