Paolo Costa présente avec ce film une œuvre d’une austérité totale, qui découragera le cinéphile le plus attentionné. La trame narrative a-t-elle une importance ? Un ouvrier cap-verdien de la banlieue de Lisbonne change d’habitation après le départ de sa femme. Perdu entre son ancien quartier délabré et son nouveau logement social, il rencontre de jeunes paumés qui deviennent plus ou moins ses propres enfants. “Dans le titre En avant, Jeunesse !, il y a bien sûr un message d'espoir pour les jeunes. C'est un film sur un homme chargé de passé, qui a des fantômes. Un film qui traite aussi du rapport filial. Il y a beaucoup de messages et de métaphores, il me semble. C'est une histoire de fidélité sur la naissance d'un quartier”, a déclaré Costa. Voilà pour le scénario.
Quant à la mise en scène, elle est composée de longs plans-séquences où les personnages se noient dans un déluge verbal pendant 2h40, le cinéaste faisant ici passer son compatriote Manoel de Oliveira pour un émule de Spielberg.