The Host
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La morgue
d'une base militaire américaine
en Corée du Sud en 2000. Un médecin américain impose à son
assistant coréen de vider dans l'évier tout un stock périmé de
Formol qui va donc s’écouler dans la rivière Han. Deux
ans plus tard, un pêcheur attrape et relâche dans le fleuve
une petite bestiole informe à trois têtes. Quatre ans se passent
alors que nous sommes à moins de dix minutes de pellicule, quand
un énorme monstre amphibie surgit des eaux, coursant la population
affolée avant d’ingurgiter ou d’écraser un grand
nombre d’habitants de Séoul… et de s’emparer
de la petite Hyun-seo. L’excentrique famille de Hyun-seo va alors
tout faire pour arracher la jeune enfant à cette espèce de
Godzilla… Deux ans après le très remarqué Memories of murder, Bong Joon-Ho était très attendu pour son troisième long métrage. La surprise est totale, tant le film est maîtrisé de bout en bout. Alors que la narration s’emballe dès le début en partant dans tous les sens, à l’image de la furieuse créature qui disperse et balaie la foule, le réalisateur coréen sait très bien où il va et nous y mène de manière aussi savante que réjouissante. Tout en respectant les codes liés au genre cinématographique – avec des effets spéciaux impeccables et sans esbroufe –, Bong Joon-Ho nous livre une œuvre d’une richesse qui dépasse largement les opus au propos en apparence comparable. |
Critique sociale, pamphlet politique, plaidoyer écolo,
mélodrame familial, farce qui alterne le macabre et le burlesque, The
Host a l’intelligence de nous étonner avec des choses
que l’on n’attend vraiment pas, contrairement aux nombreux
scénarios de "prêt-à-surprendre". |
1h59 - Corée du Sud - Scénario : Bong Joon-ho, Ha Joon-won, Baek Chul-hyun - Image : Kim Hyung-goo - Son : Choi Tae-young - Décors : Ryu Seong-hee - Montage : Kim Sun-min - Musique : Byeongwoo Lee - Interprètes : Byun Hee-bong, Song Gang-ho, Park Hae-il, Bae Doo-na. |