Drama/Mex
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Chassés-croisés |
Ainsi,
lors de la rencontre entre Jaime et Tigrillo, on peut noter une confrontation
entre des mouvements lents et posés, et une caméra à l’épaule,
plus vive, plus violente. |
Une romance shakespearienne |
Rivalité amoureuse des deux jeunes gens, Chano et Gonzalo, pour
la volage Fernanda, bagarres entre bandes, suicide latent du quinquagénaire,
effronterie de Tigrillo, adolescente en fugue, sont autant de thèmes
représentatifs du drame romantique. En ce sens, l’utilisation
du scope n’est pas une coïncidence. |
La fugue d’une adolescente, l’indécision d’une
jeune femme tiraillée entre deux hommes, la fuite impromptue
d’un quinquagénaire… Du coucher au lever, le soleil
d’Acapulco voit plusieurs personnages se rencontrer, se lier,
s’abandonner. Le film de Gerardo Naranjo dresse le portrait d’une
génération, quatre adolescents et un adulte en proie à la
faillite familiale et professionnelle. |
Si
le film reflète bien l’adolescence il en adopte aussi les mauvais
côtés. Manque de précision , de maturité, de régularité,
l’énergie est là mais mal maîtrisée. Gerardo
Naranjo revendique sa filiation à Innaritu et ses 21 grammes. Mais plus
qu’une inspiration on frôle l’imitation. Les caractères
sont riches et attachants, les personnages interprétés avec justesse
mais le scénario manque de densité pour justifier la destructuration
d’un récit où le sens est encore à trouver. Flash-fowards
et flash-backs, superposition des intrigues, la recherche est là mais
n’aboutit pas. Le final se fait attendre et demeure décevant. L’œuvre, à l’image
de ceux qu’elle met en scène, se cherche mais ne se découvre
pas. |
Nuit à Acapulco |
Le temps
de la narration ne suit pas un ordre chronologique. La mise en scène
est intéressante car on assiste aux scènes selon différents
points de vue. (Au début du film nous sommes au restaurant avec
Fernanda. Nous la suivons jusqu’à chez elle. Plus tard
on revoit à nouveau la scène du restaurant mais du point
de vue de Tigrillo.) LUNTALA
Ketty Luntala |
Désir(s) |
Une
histoire révélatrice sur le questionnement des jeunes à propos
de l’amour et de l’argent mais qui reste cependant connue
et habituelle. On dirait que deux mondes parallèles désirent
s’enfermer dans une seule bulle. En effet, Chano va violer Fernanda
alors qu’elle va consentir au dernier moment. C’est tout
de même une folie réaliste qui s’ancre naturellement
dans la vie. Si ce n’est pas de l’amour, c’est de
l’attirance pour l’argent, le sexe, ou le côté romantique
de l’homme. |
Dés-illusions |
Ces
deux tranches de vie alternées nous font rapidement voyager
d’un
monde à l’autre. On peut ne rien trouver d’original dans les
thèmes abordés, mais on ne peut sûrement pas dénigrer
la qualité de mise en scène de Naranjo. |
1h40 –- Mexique - Scénario : Gerardo Naranjo –- Image : Tobias Datum - Son : Omar Gonzalez –- Décors : Claudio Castelli - Montage : Yibran Asuad - Musique : Julio Preciado, Chimo Bayo - Interprètes : Diana Garcia, Miriana Moro, Emilio Valdes, Fernando Becerril, Juan Pablo Casteneda. |