Clerks II |
Le synopsis : 12 ans plus tard, Dante et Randal sont de retour et sont désormais contraints de travailler dans un fast-food. Rien ne semble donc avoir changé. Jusqu'au jour où Dante annonce à son copain qu'il s'apprête à quitter la ville pour se marier. Randal organise alors une fête d'adieu, mais les événements prennent une telle tournure que les flics et les pompiers ne tardent pas à rappliquer... Notre avis : Film culte du cinéma indépendant américain, Clerks avait été l'événement de la Semaine de la Critique en 1994. Le noir et blanc underground, l'économie de moyens, des dialogues de légende à forte connotation sexuelle et un ton désenchanté pouvaient faire de Kevin Smith le fils spirtuel (au choix) de Woody Allen, Paul Morrissey , Bertrand Blier ou Jean Eustache. Cette suite s'imposait-elle ? On peut en douter, tant la platitude des gags, les quiproquos de sitcom et le manque de verve de l'ensemble en atténuent l'intérêt. Clerks II ne choquera ni le bourgeois ni le public du samedi soir, en raison de cette succession de saynètes lorgnant vers les recettes et tics d'un cinéma faussement en marge. Et la lourdeur des dialogues et situations est parfois plus proche de l'humour potache des American Pie que de la veine picaresque des Valseuses.
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Pour autant, cette histoire de trentenaires éternels adolescents ayant du mal à atteindre la maturité de leur âge séduit dans certaines séquences, notamment celles décrivant les doutes et hésitations de Dante face à ses choix sentimentaux et professionnels. Et un étonnant show final tendance zoophile, filmé sous l'angle du burlesque, permet de retrouver le Ken Smith des débuts, quand le cinéaste osait de véritables transgressions. On pourra donc par simple nostalgie accorder un certain intérêt (sans plus) à ce second opus. Gérard Crespo |
1h32 - USA - Scénario, dialogues : Kevin Smith - Photo : David Klein - Décors : Robert Holtzman - Musique : James L. Venable - Montage : Kevin Smith - Interprétation : Brian O'Halloran, Jeff Anderson, Rosario Dawson. |