Les
Invisibles Thierry Jousse Semaine Internationale de la Critique |
« Charme,
problème, c’est souvent synonyme avec les femmes, non ? »
Qualifié lors de sa présentation de film nerveux, bricolé, sensuel, Les Invisibles est avant tout l’histoire d’une obsession. Obsession d’une voix féminine, celle de Lisa, que Bruno, à la recherche de bruits expérimentaux pour créer sa musique électronique a repéré sur les voix réseau et dont il est tombé amoureux fou. Insensible aux contingences qui l’entourent, et en particulier à celle de sortir un disque dans des délais raisonnables, Bruno s’immerge corps et âme dans sa musique et dans son coup de foudre vocal, plaçant sa vie au milieu d’un chaos sonore indissociable de sa faculté de création et matérialisant sa forte asocialité. |
Pellicule
surexposée alternant avec la quasi obscurité, décibels agressifs, fréquente
caméra à l’épaule, le film s’installe inconfortablement dans un environnement
hostile où Bruno, définitivement mal dans sa peau, se heurte à tout
ce et à tous
ceux qui l’entourent. |
1h25 - France - Scénario : Thierry Jousse, Louis-Stréphane Ulysse, CamilleTaboulay - Photo : Josée Deshaies - Décors : Antoine Platteau - Son : Jean-Jacques Ferran - Musique : Matmos, Andrew Sharpley, David Grubbs - Montage : Yannick Kergoat, Tatjana Jankovic - Interprétation : Laurent Lucas, Lio, Michael Lonsdale, Noël Akchoté, Margot Abascal. |