Factotum Bent Hamer Quinzaine des réalisateurs |
« L’isolement
est une chance »
Bent Hamer, fournisseur officiel et fidèle des bons films de la Quinzaine (Eggs en 1995, Kitchen stories en 2003), nous revient avec Factotum. L’histoire de Henry Chinasky, Hank pour les intimes, et d’un personnage hors d’un commun, dont notre homme s’applique à s’exclure, toute notion, même très vague de normalité, lui étant totalement étrangère. Plus que décalé, Hank n’en finit pas de chercher des boulots dont il se fait immanquablement virer, incluant le plus souvent dans le court exercice de ses fonctions un fatal détour par le troquet du coin. Pour décrocher les missions les plus surprenantes, tel le dépoussiérage d’une statue géante intitulée “Vision of peace”, Hank s’improvise, au cours d’inénarrables entretiens d’embauche, plus que menteur, raconteur d’histoire. Ce qu’il est en fait, passionné des mots et écrivain dont les manuscrits lui reviennent régulièrement sans suite des maisons d’édition. |
Il
rate aussi son histoire d’amour avec Jan, dont l’appétit sexuel tendrait à le
surmener quelque peu, mais à eux deux, ils réussiront entre autres
une scène
d’anthologie de bandage suite à l’installation de locataires indésirables dans
son intimité. |
1h33 - Allemagne/USA/Norvège - Scénario : Bent Hamer, Jim Stark - Photo : John Christian Rosenlund - Décors : Eve Cauley Turner - Son : Petter Fladeby, John L. Sims Jr - Musique : Kristin Asbjørnsen - Montage : Pål Gengenbach - Interprétation : Marisa Tomei, Fisher Stevens, Didier Flamand, Lili Taylor, Matt Dillon. |