Monsieur
Schmidt About Schmidt Alexander Payne Sélection Officielle
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22
$. Quand on se retrouve brusquement à la retraite, que sa vie a perdu le
sens qu'on lui octroyait plus à tort qu'à raison, 22 $ vous permettent de
vous persuader que votre existence va prendre un nouveau sens. Il suffit
de suivre la voie dite humanitaire, de signer un chèque et de parrainer
ainsi un petit déshérité du tiers, voire du quart monde. Pour Warren Schmidt,
ce sera Ngudu, enfant de Tanzanie, filleul auquel il a — le règlement le
lui signale — la possibilité d'écrire : le déjà très malheureux Ngudu sera
donc le récipiandaire de la prose nourrie de Warren, et ce faisant l'exutoire
de ses petites et grandes misères. Hyper réalisme d'un côté, total surréalisme
de l'autre : tant mieux si le jeu, peut-être pas si idiot que ça, fonctionne
bien, dans la mesure où chacun y trouve son compte. Warren n'épargnera rien à Ngudu de ses affres familiales, qui aura le triste privilège de découvrir l'univers de parfaits beaufs yankees : une grosse colère vis-à-vis de son blanc-bec de successeur, un certain dégoût pour sa vieille compagne qu'il évoque comme un handicap |
majeur de
son quotidien, ses remords lorsqu'un accident domestique le prive de ladite
épouse, une fille égoïste (les chiens ne faisant pas des chattes) qui
s'entête à épouser un nul. Alors que Warren nous offre un road-movie en
immense caravane “tout le confortî pour tenter, dans un dernier élan de
dissuader sa fille de ce fâcheux mariage, les lettre à Ngudu s'égrènent
en voix off, ponctuées de crottes d'oiseaux écrasées sur le pare-brise.
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2h05 - Etats-Unis - Scénario et dialogues
: Alexander Payne, Jim Taylor - Images : James
Glennon
- Musique : Jane Stewart - Montage
: Kevin Ten - Interprètes : Jack
Nicholson (Warren Schmidt), Hope Davis (Jeannie), Dermot Mulroney (Randall
hertzell), Kathy Bates (Roberta Hertzell), June Squibb (Helen Schmidt),
Howard Hessman (Larry). |