Kandahar Safar e Gandehar Moshen Makhmalbaf Sélection Officielle Prix du Jury cuménique |
La
famille Makhmalbaf est une habituée du Festival de Cannes. Mohsen
y a présenté quelques uns de ces quinze longs métrages
à son actif, dont Salam Cinéma, Gabbeh, Le
Silence ou lun des contes de Kish (La Porte). Samira,
sa fille, a été récompensée par le Prix du Jury
lannée dernière pour Le Tableau noir après
nous avoir étonnés avec son premier long métrage La
Pomme. On peut du coup sétonner que Kandahar, uvre
engagée, généreuse et formellement très aboutie,
ait souffert des réticences du Jury en restant en marge du Palmarès
officiel de cette année (Le film sest vu attribué le
Prix du Jury cuménique). Les détracteurs diront que
le propos du réalisateur iranien collait un peu trop aux préoccupations
occidentales du moment ; que la cause était acquise demblée
à la (mauvaise) conscience des pays riches
Nous y reviendrons. Magnifique réquisitoire contre lasservissement et laliénation des femmes afghanes, au sort de plus en plus insupportable, le film suit le parcours de Nafas, jeune journaliste afghane, réfugiée au Canada depuis la guerre civile des taliban. Nafas doit absolument retrouver sa jeune sur, restée au pays, qui a annoncé sa détermination de mettre fin à ses jours avant la toute prochaine éclipse du soleil. Mais le passage de la frontière irano-afghane sera très difficile. Les transports officiels nexistent pas, les brigands en bandes rivales règnent sur les chemins, les mines antipersonnel sont les seules graines du désert. Nafas, contrainte de porter le tchadri (cette prison détoffe qui étouffe la femme afghane Nafas |
est un prénom
afghan qui veut dire |
1h25 - Iran - Scénario et dialogues
: Moshen Makhmalbaf - Images : Ebrahim
Ghafouri
- Musique : M. R. Darvishi - Montage
:Moshen Makhmalbaf - Interprètes : Niloufar
Pazira, Hassan Tantaï, Sadou Teymouri. |