bar restaurant. Avec les habitués, on y partage le
foot, la bière, une ligne, le crédit du patron, la serveuse, mais surtout la survie, les contrôles d'identité et la crasse du quotidien. Ce troquet est le théâtre d'un “presqueî huis clos : c'est là qu'ont lieu les brimades, les ras-le-bol, les bagarres, les espoirs déçus, les regards qui en disent long. Le noir et blanc “gros grainî révèle toute la rudesse de ces vies. Israel Adirán Caetano, avec des acteurs en majorité non professionnels et des conditions de production on ne peut plus modestes, nous propose un cinéma concis, précis et profondément ancré dans la réalité.

Marie-Jo Astic